« Événement » ou « évènement » ?

Ce mot remontant au XVI siècle issu du latin evenire (se produire, arriver, advenir) composé du préfixe e(x)– et de venire, qui a donné « venir ». Il est souvent écrit de deux façons différentes : évènement ou événement. Quelle est la forme orthographique correcte ?


Signification :

Il peut s’agir :

  • d’un fait qui survient à un moment donné,
  • d’une péripétie ou d’un fait raconté,
  • de l’issue de quelque chose,
  • d’un ensemble de résultats d’une épreuve aléatoire, partie de l’univers associé à cette dite épreuve (probabilités),
  • de la dernière phase d’une bataille qui doit décider de la victoire (militaire).


Orthographe :


Avant la réforme de 1990, l’orthographe « événement » était la forme officielle depuis le XVè siècle. Comme devant une syllabe contenant un « e » muet (par exemple: « évén’ment »), on prononce [è] et non [é], la forme « évènement » est peu à peu apparue dans la littérature et l’écriture générale.
Lors de la réforme orthographique de 1878, la plupart des mots se terminant par un « e » muet, le « e » précédent se prononçant [è], ont vu leur accent aigu devenir grave (« siège » au lieu de « siége », « liège » au lieu de « liége »…) excepté le mot « événement ».

La réforme orthographique de 1990 a corrigé cet oubli en rendant officielle la forme « évènement ».
Si la forme officielle est devenue « évènement », les deux formes « évènement » et « événement » sont admises.


Citations :


« Une accusation de complot contre la vie de Napoléon III fut abandonnée par prudence ; l’idée était dans l’air, on craignait d’évoquer l’événement. »
Louise Michel, La Commune, P.-V. Stock, Paris, 1898, p. 22


« Ah ! c’était curieux à voir, l’embarquement de Dieudonné pour Rio de Janeiro, c’est moi qui vous le dis ! Ce fut un évènement.«
Albert Londres, L’Homme qui s’évada, p. 199, Les Éditions de France, 1928

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