Jour fictif du calendrier liturgique catholique, la Saint-Glingin est utilisée pour renvoyer la réalisation d’un évènement à une date indéterminée et lointaine, voire à jamais.
Signification :
- à une date hypothétique ;
- dans très longtemps voire jamais ;
- à une date indéfiniment reportée;
- aux calendes grecques ; à la semaine aux quatre jeudis, des trois dimanches »; « à Pâques ou à la Trinité », « tous les 36 du mois »; « quand j’arrêterai de procrastiner »; au « 30 février »; “quand les poules auront des dents” ; “à jamais”.
Origine :
À l’origine “à la Saint-Glinglin” signifie “quand les cloches sonneront”. En effet, Glinglin est dérivé de Glinguer (“sonner ou résonner”) en patois de Metz issu de l’allemand “Klingen” (sonner). Le mot “seing” venant du latin “signum” veut dire “signal”, “signature” mais aussi “sonnerie de cloche “, puis par synecdoque”cloche” en ancien français. “Seing glinguer”, ce sont les cloches qui sonnent. Pour certains, ce « seing glin » serait le son des trompettes de l’Apocalypse, celui du Jugement dernier. La confusion entre “seing” et “saint” donnant “Saint-Glingin” se rapporta par la suite à une fête ne correspondant à aucune date dans le calendrier et donc “à la Saint-Glinglin “à une date lointaine ou “à jamais”.
Utilisation :
L’expression “avoir lieu à la Saint-Glingin” semble d’utilisation courante à la fin du XIXè siècle. Elle apparaît dans le livre de Gaston Esnault “Le poilu tel qu’il se parle” (1919) ou le roman de Raymond Queneau “Saint Glinglin” (1948). Elle est d’abord utilisée pour signifier à celui qui ne connait pas le calendrier liturgique et donc, à celui qui ignore que Glinglin n’a jamais existé, qu’on payera son dû «à une sonnerie de cloche, sans préciser laquelle», à savoir “à une hypothétique sonnerie de cloche qui ne viendra jamais”. Elle signifie aujourd’hui de façon plus générale “dans très longtemps” voire “à jamais”.