Si les deux orthographes “relai ” et “relais” sont correctes, l’usage penche pour l’une d’entre elles.
Signification :
- action de relayer;
- lieu d’étape;
- émetteur intermédiaire;
- course de relai.
Origine et orthographe :
À l’origine, un relais désignait un ou plusieurs chevaux frais, de selle ou d’attelage, tenus disponibles de distance en distance le long des routes, pour remplacer ceux qui avaient servi jusque-là (“cheval de relais”). Par métonymie, il désigna l’établissement où l’on trouvait ces chevaux, et qui faisait souvent office d’auberge (“relais de coche”, “relais de poste”…). En vénerie, un relais correspond au groupe de chevaux ou meute de chiens postés sur le parcours d’une chasse et destinés à remplacer ceux qui ont commencé la poursuite (“donner un relais ” ou “lancer une meute de remplacement pour chasser un animal”). Son usage s’est étendu aux personnes qui en relaient d’autres dans l’accomplissement d’un travail, d’une tâche et à la succession des moyens qu’on emploie pour mener à bien une entreprise.
Dérivé du verbe “relayer” (abandonner, laisser en arrière), il s’est écrit, dès le XIIIe siècle, sans “s”, “relai”. Sous l’influence de l’ancien français “relais” (délai, rémission) dérivé du verbe “relaisser” (s’arrêter de fatigue, quitter, abandonner), il s’est ensuite écrit avec un “s”, “relais”.
Sur le modèle du mot “essai” (dérivé du verbe “essayer”) ou du mot “balai” (dérivé de “balayer”), la réforme orthographique de 1990 a proposé de revenir à la graphie “relai”.
En définitive, si les deux graphies “relais ” et “relai” coexistent aujourd’hui, l’usage de l’orthographe “relais” est plus courant.
Exemple : il faut rejoindre le relais sans délai.