Remontant au début du XV e siècle, la locution “par monts et par vaux” associée à un verbe de déplacement exprime le fait de sillonner le pays français fait de monts et de vaux (vallées).
Signification :
- (sens propre) à travers montagnes et vallées;
- (sens figuré) Partout, de tous côtés, à travers le pays, par tous les chemins, en toutes sortes d’endroits;
- (par extension) Être toujours en voyage, en vadrouille, hors de son domicile, à l’extérieur.
Origine :
En français ancien et littéraire, un “val”, issu du latin vallis (vallée, vallon) est une vallée étroite, un espace de terre resserré entre deux coteaux. Un “mont”, issu du latin mons/montis (mont) est une masse de terre ou de roche qui forme une élévation au-dessus des terrains qui l’environnent.
Dès le Moyen-âge, les locutions “a val” (en suivant la pente, en bas), “a val la ville” (en bas de la ville) ou “courir a val de la montagne” sont utilisées. L’expression “promettre les monts et les vaux” signifie faire des promesses extraordinaires, avant d’être remplacée par “promettre monts et merveilles”.
L’expression :
Au début du XVe siècle apparait l’expression “par monts et par vaux” en référence à la géographie de la France faite de montagnes (monts) et de vallées (vaux, pluriel de val). Associée à un verbe de mouvement (aller, se promener, voyager…), elle signifie parcourir différents endroits, le relief nécessitant de monter et de descendre. La dimension horizontale est associée à la dimension verticale pour signifier que l’on parcourt beaucoup d’espace, que ce soit en hauteur et longueur.
Au sens figuré, elle signifie “être en mouvement en toutes sortes d’endroits, sous toutes les latitudes”, “être jamais hors de chez soi, en vadrouille”.
Citation :
“Le voilà tout le temps par monts et par vaux, courant de Marseille à Aix et d’Aix à Marseille, puis faisant des voyages à Paris” 1882. Zola. Notes d’un ami