Si les deux formes “on” et “l’on” sont possibles, l’une ou l’autre sont à privilégier dans certains emplois et selon le registre de langue recherché.
“On” : origine
À l’origine, “on” (écrit au départ “hom” puis “om”) est dérivé du nom latin “homo” (l’homme en général). Il s’écrivait ainsi “le hom” puis “l’on” en ancien français. Il est devenu avec le temps un pronom indéfini écrit couramment “l’on” jusqu’au XVIIe siècle, puis avec la possibilité de conserver on non le “l”. La forme courte “on” est devenue la forme la plus couramment employée.
“L’on”
Dans le langage soutenu, il est préférable d’utiliser “l’on” sauf lorsque “on” est suivi d’un mot commençant par “l”. Il s’emploie rarement en tête de phrase et n’est pas d’usage après le relatif “dont”.
Exemples :
Si on lit certains chapitres à voix haute. (et non “Si” l’on lit certains chapitres à vois haute.)
Ce dont on se souviendra longtemps. (et non “ce dont l’on se souviendra longtemps”).
“On”
Dans le langage courant, “on” est privilégié, sauf dans certains cas où le recours à “l’on” s’avère nécessaire pour éviter certaines prononciations désagréables (“l” devenant une consonne euphonique).
- Cas du hiatus (succession de deux voyelles appartenant à des syllabes différentes, soit à l’intérieur d’un mot, soit à la frontière de deux mots) : “on” après “et”, “ou”, “ou”, “qui”, “si”.
Exemple : “Et l’on s’acharne sur lui, ou l’on s’inquiète pour lui, si “l’on” insiste.”
- Cas du son [con] : “on” après “lorsque”, “que”, “puisque”, “quoique”.
Exemple : “Quoique l’on dise, où que l’on soit, puisque l’on existe…”
En résumé, ” l’on” est une forme à privilégier dans le langage soigné à quelques exceptions près (après “dont”, avant un mot commençant par “l” et en tête de phrase) ou pour éviter certaines euphonies dans le langage courant (hiatus ou son [con]). Néanmoins, avec l’usage, “on” est devenu la forme la plus courante.