L’expression ancienne “renvoyer aux calendes grecques” fair référence aux calendriers grec et romain et à un jour particulier absent dans l’un des calendriers.
Signification :
- remettre/reporter sans cesse à une date qui n’existe pas ;
- ajourner à une date indéterminée, renvoyer à un temps qui ne viendra jamais;
- reporter inlassablement quelque chose ;
Origine :
Vers 45 avant J.-C. sous l’impulsion de Jules César, le calendrier romain a été réorganisé pour mieux coller aux mouvements des astres. Les calendes correspondaient au premier jour de chaque mois. Ce jour-là, les pontifes annonçaient la date des fêtes mobiles du mois suivant et les débiteurs devaient payer leurs dettes inscrites dans les calendaria (venant du latin cala ou “j’appelle , je convoque”; à l’origine du mot calendrier), les livres de comptes.
La calendrier grec, basé sur les cycles solaire et lunaire, ne comportait pas de calendes. La “nouvelle lune” était le premier jour du mois. Les grecs refusaient d’utiliser le calendrier romain.
L’expression :
C’est l’empereur romain Auguste qui, pour par la première fois, utilisa cette expression “Ad kalendas graecas” signifiant « repousser indéfiniment la réalisation d’une action » ou “jamais”, évoquant un remboursement qui tardait à venir de la part de débiteurs insolvables. Dans Les Vies des douze Césars : Auguste, 87, 1, Suétone évoque l’expression utilisée par Auguste “ils paieront aux calendes grecques” pour caractériser de mauvais débiteurs.
Moins utilisée au profit d’expressions plus triviales telles que “à la Saint-Glinglin, quand les poules auront des dents, la semaine des quatre jeudi…”, l’expression “renvoyer aux calendes grecques”, au delà d’évoquer des débiteurs ne payant jamais, s’applique au report à une date indéterminée voire à jamais d’une action ou d’une réalisation promise.
Citation :
On voit dans ses lettres autographes quelques locutions remarquables qui lui étaient familières en conversation. Par exemple, veut-il caractériser de mauvais débiteurs, il dit “qu’ils paieront aux calendes grecques”.Suétone, Vie d’Auguste LXXXVII. Ses locutions