Se prononçant de la même façon, la conjonction de subordination « quoique » et la locution conjonctive « quoi que » sont parfois utilisées l’une à la place de l’autre alors qu’elles non pas la même signification ? Qu’en-est-il ?
Quoique :
« Quoique » est une locution conjonctive évoquant l’idée d’une opposition, d’une concession signifiant « bien que, encore que« . Elle est souvent suivie d’un pronom et d’un verbe au subjonctif, d’un adjectif ou d’un participe passé.
Exemples : Quoique sans éducation, il a monté sa société./ Quoique je fasse pour m’améliorer, où que je sois…
« Quoique » peut être suivi d’un verbe à l’indicatif lorsque l’on veut émettre une objection. Elle signifie « cependant, mais« .
Exemple : Il serait utile qu’il reste nous aider, quoiqu’il habite loin. (« mais il habite loin »)
Devant il(s), elle(s), on, un , une et en, ou un mot commençant par une voyelle ou un h muet, il faut faire l’élision du e final de « quoique ».
Exemples : Quoiqu’il soit absent./ Quoiqu’avec peine,…/Quoiqu’englué dans ses problèmes…
Quoi que :
Composée d’un pronom et d’un subordonnant, la locution conjonctive « quoi que » signifie « quelle que soit la chose que /qui ». Le verbe qui suit est au subjonctif.
Exemple: Quoi que tu choisisse…
L’élision du e final de que est à faire devant toutes les voyelles et le h muet.
Exemple : Quoiqu’elles disent…
En résumé, si le remplacement par « bien que » est possible, il faut écrire « quoique », en un seul mot. Dans le cas contraire et dans le sens de « quelle que soit la chose que/qui, il s’agit de la locution « quoi que ».