Expression | Sens |
C’est bonnet blanc et blanc bonnet | Se dit de choses présentées comme différentes, mais en réalité très similaires. |
C’est fort de café ! | C’est exagéré, excessif, insupportable. |
C’est l’hôpital qui se moque / se fout de la charité | S’utilise lorsque quelqu’un se moque, chez un autre, d’un défaut qu’il a lui-même. |
C’est l’horloge du palais (qui fait comme il lui plaît) | Se dit à propos d’une horloge déréglée. |
C’est le cadet de mes soucis | Cela ne m’importe pas, ne m’intéresse pas du tout, m’est égal. |
C’est le chien de Jean de Nivelle (qui s’enfuit quand on l’appelle) | S’utilise pour désigner quelqu’un qui se dérobe quand on a besoin de lui ou un lâche. |
Casser du sucre sur le dos (de quelqu’un) | Dire du mal (de quelqu’un) en son absence. |
Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces | On n’apprend pas la ruse (ou les pièges de son métier) à un homme plein d’expérience. |
Ce n’est pas une sinécure | Ce n’est pas une situation, un emploi, quelque chose de facile ou de tout repos. Ce n’est pas une mince affaire. |
Céder au chant des sirènes | Céder à la tentation. Se laisser séduire. |
Cela va faire du bruit dans Landerneau | C’est une affaire qui va faire beaucoup de bruit. C’est un petit fait qui va provoquer beaucoup de commérages. |
Chacun son métier et les vaches seront bien gardées | Si chacun ne se mêlait que de ce qu’il connaît parfaitement, tout irait pour le mieux. |
Comme on fait son lit, on se couche | Il faut assumer les conséquences de ses actes. On ne récolte que ce qu’on sème. Le succès dépend des moyens qu’on se donne pour réussir. |
Compter les étoiles | Entreprendre une action impossible. |
Contre vents et marées | Malgré tous les obstacles. |
Convoquer le ban et l’arrière-ban | Convoquer / réunir toutes ses connaissances, ses amis, sa famille. |
Couper l’herbe sous le pied | Frustrer quelqu’un d’un avantage attendu en le devançant. Empêcher quelqu’un de réussir dans une entreprise en le supplantant. |
Courir deux / plusieurs lièvres à la fois | Mener de front plusieurs activités, poursuivre plusieurs objectifs, avoir plusieurs partenaires amoureux (au risque de tout faire imparfaitement). |
Cousu de fil blanc | Très grossier et visible (pour un procédé). Extrêmement prévisible (pour une histoire). |
Cracher dans la soupe | Afficher du mépris pour ce dont on tire avantage, critiquer ce qui permet d’assurer sa subsistance. |
Crier haro (sur le baudet) | Manifester publiquement son indignation ou sa réprobation envers quelqu’un ou quelque chose. Désigner quelqu’un (parfois injustement) à la vindicte populaire. Accuser un innocent, désigner un bouc émissaire. |
Croire dur comme fer | Croire très fermement, sans pouvoir être détrompé. |
Croiser les doigts | Conjurer le mauvais sort. Faire les vœux les plus ardents pour le succès d’une affaire. |
Damer le pion | Surpasser / l’emporter sur (quelqu’un). |
Danser devant le buffet | N’avoir rien à manger. |
De bon / mauvais aloi | De bonne / mauvaise qualité . Qui mérite / ne mérite pas l’estime. D’un usage conforme au bon goût. |
De bon / mauvais augure | Qui constitue un signe favorable / défavorable. |
De but en blanc | Brusquement, sans détour. |
De fil en aiguille | En passant d’une chose à une autre qui lui fait suite. De propos en propos, par le jeu naturel des associations d’idées ou de l’enchaînement des faits. |
De la bouillie pour les chats | Un travail gâché, mal fait ; un texte mal écrit, incompréhensible. Une chose qui ne servira à rien. |
De mal en pis | De plus en plus mal. En s’aggravant. |
De pied en cap | Complètement, entièrement. |
Décrocher / gagner la timbale / le coquetier / le cocotier | Obtenir une chose disputée, un résultat important. S’attirer des ennuis à force de maladresse. |
Décrocher la timbale | Obtenir un objet convoité, parvenir à ses fins. |
Défendre son pré carré | Défendre son domaine, son territoire réservé et les éventuelles prérogatives qui s’y attachent. |
Défrayer la chronique | Être au centre des conversations, souvent de manière négative. Faire beaucoup parler de soi. |
Déménager à la cloche de bois | Abandonner discrètement, furtivement son logement. |
Dépouiller / tuer le vieil homme (en nous) | Se débarrasser de ses mauvaises habitudes. Changer radicalement de vie. |
Des économies de bouts de chandelle | Des économies dérisoires, sordides. |
Des espèces sonnantes et trébuchantes | De la monnaie (sous forme de pièces métalliques, pas de billets). Par extension, de l’argent liquide. |
Des manœuvres florentines | Des manœuvres fourbes, des intrigues, menées dans le but de nuire à quelqu’un ou de l’évincer, ou bien de faire échouer une affaire |
Des mesures draconiennes / une loi draconienne | Des mesures, une loi d’une extrême ou excessive sévérité. |
Des paroles sibyllines | Des paroles énigmatiques, mystérieuses, obscures. |
Dès potron-minet | Dès l’aube, le petit matin, les premières lueurs du jour. |
Des querelles intestines | Des dissensions, des conflits qui se passent à l’intérieur d’un groupe |
Dieu reconnaîtra les siens ! | Formule employée chaque fois que sont indifféremment visés des coupables et des innocents. Formule censée justifier une action violente menée de manière arbitraire. |
Dire pis que pendre | Dire beaucoup de mal (de quelqu’un). |
Dire ses quatre vérités (à quelqu’un) | Dire (à quelqu’un) ce qu’on pense de lui, franchement et parfois brutalement. Dire (à quelqu’un) des choses désobligeantes ou blessantes, sans ménagement. |
Donner / recevoir une volée (de bois vert) | Infliger / recevoir une sévère réprimande ou correction Émettre / subir des critiques violentes |
Donner de la confiture à un cochon | Donner quelque chose à quelqu’un qui ne le mérite pas, qui ne sait pas l’apprécier ou qui n’en a aucune reconnaissance. Gâcher quelque chose. |
Donner des noms d’oiseau | Injurier, insulter. |
Donner du fil à retordre | Causer des difficultés, des ennuis, des embarras (à quelqu’un). |