La forme à la première personne du singulier du futur simple “je souhaiterai” et celle au conditionnel présent “je souhaiterais” sont souvent confondues, notamment dans les lettres de motivation. Dans quel cas les utiliser correctement ?
Le verbe souhaiter signifie désirer quelque chose, former le vœu ou le souhait. Il exprime un souhait quant à la réalisation d’un évènement qui va se produire dans un futur proche.
La forme au futur simple “je souhaiterai” s’emploie pour :
- évoquer une certitude quant à ses intentions lors de la survenue d’un évènement futur:
Exemple : “Lundi je souhaiterai me joindre à vous pour fêter son anniversaire”.
- marquer l’accord avec le présent (l’imparfait étant suivi du conditionnel présent) dans la formulation conditionnelle “si+verbe présent, verbe au futur”
Exemple : S’il fait beau demain, je souhaiterai vous accompagner.
Astuce : remplacer par la première personne du pluriel du futur pour valider le temps (s’il fait beau demain, nous souhaiterons vous accompagner…)
La forme au conditionnel présent “je souhaiterais” s’emploie pour :
- exprimer une incertitude, un regret ou un souhait
Exemples : Je souhaiterais que les beaux jours reviennent; Je souhaiterais qu’il m’appelle plus souvent
- marquer l’accord avec l’imparfait dans la formulation conditionnelle ” si+verbe imparfait, verbe au conditionnel présent”:
Exemple : S’il faisait beau demain, je souhaiterais vous accompagner
- marquer de la déférence, de la politesse, dans les lettres de motivation par exemple
Exemple : “je souhaiterais vivement vous rejoindre…”
Astuce : remplacer par la première personne du pluriel du conditionnel présent pour valider le temps (nous souhaiterions vivement vous rejoindre…)
De façon générale, la forme au futur simple “je souhaiterai” est moins courante que celle au conditionnel “je souhaiterais”, car le verbe “souhaiter ” est généralement employé de façon précautionneuse, conditionnelle et polie.
Citation :
“La langue française est une noble gueuse elle ne souffre pas qu’on l’enrichisse malgré elle.”
Marcel Prévost