On hésite parfois entre les formes « c’est » et » ce sont » devant un nom au pluriel. Qu’en-est-il de la règle et des cas particuliers ?
« Ce sont » :
Devant un nom au pluriel ou un pronom autre que personnel, « c’est » s’accorde de façon générale. La forme singulière est tolérée mais appartient au registre familier.
Exemples: Ce sont les dix meilleures recettes./ Ce sont ces personnes qui mènent la révolte. / Ce sont des cas de figure rares.
« C’est » :
Il existe néanmoins quelques cas particuliers à l’écrit.
Cas particuliers | Exemples |
le singulier et le pluriel sont identiques à l’oreille | Ce n’était pas (cela n’était pas/ il ne s’agissait pas) les mêmes personnes. |
« ce » reprend un nom ou un pronom au singulier qui précède | La plus belle avenue, c’est les Champs Elysées. |
« c’est » est suivi de plusieurs noms coordonnés dont le premier au moins est au singulier | C’est le prince et ses suiveurs qui arrivent. |
« c’est » est suivi de « nous » ou « vous » | C’est vous toutes qui choisissez. |
« c’est » est suivi d’une somme d’argent, de l’heure…l’attribut de forme plurielle étant considéré comme un tout, une quantité globale | C’est treize heures de voyage. / C’est mille euros. |
le pronom « en « est intercalé | Deux Picasso sont exposés dans la salle des ventes mais, je ne sais pas si c’en est. |
« c’est » est suivi d’une préposition et d’un nom ou d’un pronom | C’est par ses relations qu’il a eu le travail./ C’est avec ces gens que j’aimerais travailler. |
En résumé, dans le registre soutenu, l’accord de la forme « c’est » est préférable devant un nom au pluriel, bien que le singulier s‘applique dans quelque cas de figure.