Figure de style (atténuation) : qu’est-ce que la méiose ?

Fille de la litote, et présentant des similitudes avec l’euphémisme, la méiose est une figure d’atténuation fréquemment utilisée dans les récits ou les dialogues pour valoriser quelqu’un d’autre, par humilité ou fausse modestie ou pour rassurer.

Définition :

Au terme dérivé du grec meiōsis (« faire plus petit », « amoindrissement », « diminution »), la méiose est une figure rhétorique euphémisante consistant à minorer ou déprécier quelque chose ou quelqu’un, dans le but de valoriser autre chose ou quelqu’un d’autre; à rapetisser l’importance d’une réalité qui est grande ou importante.

Elle est parente de la litote et de l’euphémisme et son antonyme est l’auxèse.

Construction :

Hyperbole inversée d’atténuation, elle consiste à diminuer l’intensité d’une réalité déplaisante, désagréable ou exceptionnelle (euphémisme) ou à minorer le propos pour suggérer plus (litote).

Il s’agit bien de produire un écart ou un décalage entre la chose ou une situation donnée et leur état réel, en atténuant fortement leur vérité, pour révéler une valeur plus haute, une réalité plus importante.

Pour mettre en évidence de façon symétrique la grandeur de quelqu’un ou de quelque chose, elle peut passer par dénigrer les mérites ou la valeur de quelqu’un d’autre. Il peut aussi s’agir de dévaloriser volontairement ou sous-estimer une compétence par humilité ou fausse-modestie ou refuser poliment une récompense ou un honneur. Elle peut aussi consister à atténuer la gravité d’une situation pour rassurer.

Exemples :

« Je n’y suis pas pour grand chose…Tout le mérite revient aux pompiers. »

« Et Abraham répondit et dit: « Voici, j’ose encore parler à mon Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendre. » (Genèse 18,27) ».

« Un incendie violent se déclenche. Un combattant du feu dit : »Ne vous inquiétez pas, ils ne s’agit que d’un petit feu de brousse ». »

Laisser un commentaire