Développement durable : les 50 mots à connaître

L’idée d’un éco-développement a été avancée en 1972 à la Conférence de l’Organisation des Nations Unies (O.N.U.) à Stockholm, comme alternative au tout économique. En 1980, le terme anglais “sustainable development” (développement durable en français) apparaît. Le rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’Organisation des Nations unies en 1987 le définit comme  » un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs propres ». Sommet d’alerte et de prise de conscience, la conférence de Rio (ou Sommet de la Terre) de 1992 est marquée par l’adoption par 178 pays d’un texte fondateur «La déclaration de Rio sur l’environnement et le développement» et d’un programme d’actions appelé Action pour le XXIe siècle qui précise que “les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable : ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature”. Il est rappelé que la participation et la coopération des collectivités territoriales sont déterminantes pour atteindre les objectifs du programme d’actions. Le développement durable a pour but de concilier l’efficacité économique, le progrès social et la préservation des écosystèmes et d’établir un lien vertueux entre ces trois sphères. Un 4ème « pilier » baptisé « gouvernance » consiste à prendre en compte les dimensions de pilotage, d’animation, de concertation, de coopérations et de partenariats indispensables à la réussite et à la mise en œuvre d’un projet.

Nous avons repris 50 termes à connaître sur le développement durable.

Motsdéfinitions
accaparement de terresacquisition massive de terres agricoles par des investisseurs ou des États étrangers, souvent en vue de cultures spéculatives
agriculture biologique mode de production agricole qui rejette totalement l’utilisation des produits de synthèse comme les pesticides, le désherbant et l’engrais
anticipation des risquesensemble de mesures prises pour prévenir les catastrophes ou s’en protéger activement, en limitant leurs effets et en prévoyant une organisation efficace des secours
artificialisation des solstransformation d’un sol à caractère naturel ou agricole par des actions d’aménagement, pouvant entraîner son imperméabilisation totale ou partielle
bâtiment à énergie positive bâtiment bioclimatique conçu pour produire en moyenne plus d’énergie qu’il n’en consomme.
bientraitance animale ensemble des dispositions visant à fournir à un animal des conditions
d’environnement propres à assurer son bien-être
bilan carbone permet d’évaluer l’impact des activités humaines qui engendrent des émissions de gaz à effet de serre
biocénoseensemble des êtres qui vivent dans les mêmes conditions de milieu, dans un espace donné
biodégradable un produit est considéré comme étant biodégradable si, une fois utilisé, il disparaît de façon naturelle par l’action d’organismes biologiques.
biodiversité ou diversité biologiquediversité de la vie sur Terre, à la fois au sein des écosystèmes, des espèces et des gènes, ainsi que les interactions dans ces niveaux d’organisation et entre eux. Depuis le sommet de la Terre de Rio en 1992, la biodiversité est considérée comme un enjeu essentiel du développement durable.
biomasse formée de matières organiques d’origine végétale, animale ou fongique et se transforme en bioénergie par combustion (bois), méthanisation (biogaz) ou transformations chimiques (agrocarburant)
biotope milieu de vie délimité, avec certaines caractéristiques physiques et chimiques, abritant une communauté d’êtres vivants (la biocénose)
chaudière à condensationchaudière permettant de récupérer la vapeur d’eau dégagée par les produits de combustion pour ensuite la restituer au circuit de chauffage
commerce équitable mode de relations commerciales qui cherchent une plus grande équité dans les rapports entre les pays du Nord et du Sud, en améliorant les revenus et les conditions de travail des producteurs, et en respectant le milieu naturel des régions de production. Le commerce équitable a pour but de garantir le respect des droits fondamentaux des personnes et d’installer des relations économiques durables.
compost produit du compostage de déchets organiques, sous l’action de bactéries, champignons et microorganismes. Le compost est destiné à améliorer la fertilité du sol. Environ 30% des nos déchets quotidiens sont compostables : restes alimentaires, végétaux du jardin, etc.
compostage transformation par des micro-organismes des déchets organiques laissés à l’air libre. Cette dégradation accélérée permet d’obtenir du compost qui pourra ensuite être utilisé dans le jardin comme un engrais nourrissant et naturel.
croissance vertecroissance économique respectueuse de l’environnement naturel, et visant, par des actions ou des innovations spécifiques, à remédier aux atteintes qui lui sont portées
éco-quartier habitat dense, diversifié et de faible hauteur qui privilégie le recours aux énergies renouvelables et offre un accès facilité aux transports en commun, ainsi que des services de proximité afin de réduire les émissions de CO2 des citoyens. Ce type de conception repose sur plusieurs principes, comme une nouvelle façon de penser et d’agir, gérer la croissance urbaine, organiser les déplacements, dessiner un quartier cohérent, repenser l’habitat…
écolabels système d’homologation destiné à aider les consommateurs à distinguer les produits et les services plus verts et plus favorables à l’environnement. Ces labels garantissent le respect de l’environnement dans la chaîne de production et dans le cycle de vie des produits.
écologie Issue du grec oikos (habitat) et logos (science), l’écologie est la science qui s’intéresse aux relations des êtres vivants entre eux et avec leur environnement ; elle fait partie de la science de l’environnement. Dans le quotidien, on parle aussi d’écologie comme d’une doctrine visant à un meilleur équilibre entre l’homme et la nature et à sa protection.
économie circulairesystème économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à produire de manière durable, en limitant la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie) ainsi que la production des déchets, tout en développant le bien être des individus. Elle comprend par exemple l’éco-conception des produits, une consommation responsable, le recyclage, etc. (source ADEME)
économie sociale et solidaire (ESS) reconnue par la Loi du 31 juillet 2014, l’Économie sociale et solidaire regroupe l’ensemble des organisations qui cherchent à concilier activité économique et équité sociale. Il peut s’agir d’associations, d’entreprises, de coopératives, de mutuelles ou de fondations. Elles adhèrent à trois principes : la recherche d’une utilité collective, la non-lucrativité ou la lucrativité limitée (bénéfices réinvestis au service du projet collectif), une gouvernance démocratique (« 1 personne = 1 voix », implication des parties prenantes).
économie verteÉconomie caractérisée par des investissements et des dispositions techniques qui visent à éviter, à réduire ou à supprimer les pollutions et, en particulier, les émissions de dioxyde de carbone, tout en utilisant au mieux les ressources énergétiques disponibles. Les innovations liées à l’économie verte favorisent la création d’emplois.
écosystème complexe dynamique composé d’un milieu, de plantes, d’animaux, et de microorganismes. Ces éléments développement un système d’interdépendance permettant le maintien et le développement de la vie.
effet de serre phénomène naturel dû à certains gaz qui retiennent la chaleur du soleil rayonné par la surface de la Terre. L’effet de serre assure une température favorable au développement de la vie. Cependant, en s’accentuant sous la pression de l’activité humaine, il peut provoquer des changements climatiques rapides et nuisibles à l’équilibre écologique.
empreinte écologiqueoutil qui permet de quantifier la pression qu’exerce l’homme sur la nature. L’empreinte écologique mesure les surfaces nécessaires pour produire les biens et services que nous consommons et absorber les déchets que nous produisons. Le 1er août 2018, l’humanité a dépensé l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en une année : c’est le jour du dépassement.
énergie renouvelable énergie produite à partir de sources renouvelables indéfiniment, telles que les sources hydroélectriques, solaires, géothermiques et éoliennes ainsi que la biomasse produite durablement.
énergie verte énergie produite à partir de sources d’énergies primaires avec un faible impact environnemental lors de sa transformation en énergie finale. Une énergie verte peut être issue d’une énergie renouvelable (solaire, hydraulique, éolienne, géothermique), mais une énergie renouvelable peut ne pas être verte si elle génère des déchets ou de la pollution. Par exemple, on parle d’électricité verte lorsqu’elle est issue d’énergies renouvelables.
énergies fossiles extraites des gisements de combustibles fossiles ainsi appelés parce qu’ils se sont formés à partir de végétaux et d’animaux morts depuis des millions d’années. Ils ne sont donc pas renouvelables, en tous cas dans l’immédiat. Il s’agit du pétrole, du charbon, de la lignite et du gaz naturel, naturellement présents dans le sous-sol de la Terre. Les ressources de gaz et de pétrole, principalement sous les mers et les océans, sont récupérées par forage. Le charbon est quant à lui extrait de la roche depuis des mines. Ces ressources fossiles sont brûlées pour devenir des énergies fossiles, or étant des dérivés de carbone, en se consumant, elles dégagent du dioxyde de carbone (Co2) qui est un gaz favorisant l’effet de serre.
énergies renouvelables (EnR) énergies venant du soleil (photovoltaïque, solaire), du vent (éolien), de la chaleur (géothermie), de l’eau (hydroélectricité), des marées ou encore de la croissance des végétaux (biomasse). Elles génèrent peu de déchets et de pollution. En remplaçant les énergies fossiles, elles contribuent à la lutte contre l’effet de serre et les rejets de CO2 dans l’atmosphère. Elles participent à la gestion raisonnée des ressources locales et sont génératrices d’emplois. Ce sont des énergies inépuisables en comparaison avec les énergies fossiles.
gaz à effet de serre Présents dans l’atmosphère, ces composés gazeux retiennent la chaleur. Ils sont soit naturels soit créés par l’activité humaine. Les principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d’azote ou encore les gaz fluorés.
géothermie utilisation de la chaleur des nappes d’eau souterraines ou du sous sol pour la production d’électricité ou pour le fonctionnement d’un chauffage collectif.
GIEC Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, créé en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Le GIEC a pour mission d’évaluer l’information scientifique, technique et socio-économique pertinente pour comprendre le risque du changement climatique d’origine humaine. Selon le dernier rapport du GIEC, le réchauffement atteindra 1,5 °C entre 2030 et 2052 s’il se poursuit à son rythme actuel.
greenwashing ou écoblanchimentpratique commerciale qui consiste à utiliser des arguments environnementaux souvent trompeurs pour vendre des produits ou des services.
HQE (Haute Qualité Environnementale) démarche environnementale pour la construction et la rénovation de bâtiments qui peut mener à la certification HQE.
incinération méthode de traitement thermique des déchets qui consiste en une combustion (technologie et température variant selon la nature du déchet) et un traitement des fumées. De plus en plus d’incinérateurs valorisent les déchets sous forme d’électricité ou d’énergie thermique.
matériau écologique matériau prélevé sur une ressource renouvelable et n’entraînant pas de pollution lorsqu’il est éliminé. Il peut aussi s’agir d’un matériau dont la fabrication n’entraîne qu’un faible dégagement de gaz à effet de serre.
matière première secondaire (MPS) matériau issu du recyclage de déchets et pouvant être réutilisé comme matière de base, en substitution totale ou partielle d’une matière première vierge : pâte à papier, plastique, verre, métaux…
microparticule particule dont la taille est comprise entre 0,1 et 100 μm. On les retrouve en suspension dans l’air ou dans l’eau. Par exemple, les microplastiques issus de la dégradation des déchets plastiques sont des microparticules et représentent 15 à 30% de la pollution des océans.
OGM (Organisme Génétiquement Modifié) organisme dont les caractères ont été modifiés par l’introduction en laboratoire d’un ou plusieurs gènes étrangers.
plan climat démarche volontaire des collectivités locales qui entreprennent des actions locales ciblées pour réduire leurs émissions à effet de serre (meilleur tri des déchets, transports en commun, économies sur l’éclairage public, énergies renouvelables…).
réchauffement climatique Le niveau des émissions de gaz à effet de serre, générés principalement par l’utilisation de combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz), entraîne un réchauffement du climat. Les scientifiques estiment que le réchauffement moyen à l’horizon de 2100 sera de 1,4 à 5,8°C par rapport aux températures de 1990. Les conséquences d’une telle augmentation seraient considérables : inondations, désertification, dissémination des maladies, disparitions d’espèces animales, les migrations de population : le réchauffement climatique est donc considéré par beaucoup comme le défi environnemental du XXI° siècle. Le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre est une des mesures prises pour lutter contre le phénomène mais sa mise en œuvre est très difficile.
recyclage récupération des matériaux contenus dans les produits de consommation courante et les équipements jetés après usage pour les réutiliser dans un nouveau cycle de production. Cette activité permet d’économiser les ressources de la planète. Par exemple, prendre des bouteilles usagées, les refondre, et en faire des bouteilles neuves.
réduction des déchetsensemble des mesures et des actions qui, de la conception à la distribution d’un produit, visent à réduire la diversité, la quantité et la nocivité des déchets.
station d’épuration Une station d’épuration est installée généralement à l’extrémité d’un réseau de collecte, sur l’émissaire principal, juste en amont de la sortie des eaux vers le milieu naturel. Elle rassemble une succession de dispositifs, empruntés tour à tour par les eaux usées. Chaque dispositif est conçu pour extraire au fur et à mesure les différents polluants contenus dans les eaux.
transition écologiqueévolution vers un nouveau modèle économique et social dans le sens du développement durable (nouveaux modes de consommation, préservation des ressources, lutte contre le changement climatique, etc).
transport alternatif (doux) mode de déplacement limite les dépenses énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit de la marche à pied, du vélo, des transports en commun, du covoiturage…
tri sélectif opération visant à séparer les déchets en différentes catégories : carton, verre, métal, papier, plastique… Cette action facilite l’élimination dans des processus spécifiques à chaque catégorie. Cette action n’a de réel impact que s’il existe de nombreuses poubelles différentes et que tout le monde participe.
valorisationensemble de procédés permettant de transformer un déchet ou un produit en nouveau matériaux ou produit de qualité ou d’utilité supérieure. Selon l’ADEME : « réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l’énergie » (loi du 13 juillet 1992). Par exemple, la valorisation des déchets ménagers par la combustion pour produire de la chaleur et/ou de l’électricité ; ou le traitement des déchets biodégradable par compostage ou méthanisation.
zone humide milieu humide où l’eau, qu’elle soit douce, salée ou saumâtre, est le facteur déterminant pour le fonctionnement de ces zones naturelles, comme pour la vie animale et végétale. Les zones humides sont des écosystèmes très riches, souvent lieux d’habitat privilégiés des oiseaux. Elles recouvrent des milieux variés (tourbières, marais, étangs, cours d’eau…) présentant des sols saturés en eau (hydromorphes) et une végétation hygrophile, c’est-à-dire adaptée aux sols en submersion.

2 commentaires

  1. Sympa super article vraiment, merci pour cette belle découverte 🙂 hésites pas à venir faire un tour sur mon site Mood-blog.fr et à t’abonner si ça te plaît 🙂

  2. Loin d’être inutile! on s’imagine tout connaître – enfin certains – mais un mot comme compostage par exemple

    nous fait penser à un courrier !!!et bien on l’utilise aussi dans un autre domaine; on apprend à tout âge comme on dit ! ..

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