La dictée de Compiègne de Bernard Pivot (bicentenaire de la naissance de Mérimée)

Faisant écho à la dictée écrite en 1857 par Prosper Mérimée à la demande de l’impératrice Eugénie afin de distraire la cour et considérée depuis comme la plus difficile de la langue française, Bernard Pivot a composé une nouvelle dictée de Compiègne le 28 septembre 2003 à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Mérimée. Cette dernière a été dictée dans la salle des gardes du château de Compiègne, endroit où avait été lue la première dictée.

Il s’agit de Napoléon III qui s’exprime d’outre-tombe :
« Moi, Napoléon III, empereur des Français, je le déclare solennellement aux ayants droit de ma postérité et aux non-voyants de ma légende : mes soixante-quinze fautes à la dictée de Mérimée, c’est du pipeau ! De la désinformation circonstancielle ! De l’esbroufe républicaine ! Une coquecigrue de hugoliens logorrhéiques !
Quels que soient et quelque bizarroïdes qu’aient pu paraître la dictée, ses tournures ambiguës, Sainte-Adresse, la douairière, les arrhes versées et le cuisseau de veau, j’étais maître du sujet comme de mes trente-sept millions d’autres. Pourvus d’antisèches par notre très cher Prosper, Eugénie et moi nous nous sommes plu à glisser çà et là quelques fautes. Trop sans doute. Plus que le cynique prince de Metternich, à qui ce fieffé coquin de Mérimée avait probablement passé copie du manuscrit.
En échange de quoi ?
D’un cuissot de chevreuil du Tyrol ?
»

Références :

La Dictée de Merimée suivie de La dictée de Compiègne du bicentenaire de Mérimée de Bernard Pivot (auteur)- Françoise Maison – juillet 2003 – Séguier éditeur

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